Columbe Brittanique
Les titres qui compris "A1" signifient le site au long l'autoroute 1; ceux qui compris "YH" signifient le site au long le bras d'Yellowhead Highway, ou Autoroute 16, du Trans-Canada.
La complémentarité des conifères sombres et des jaunes flamboyants des arbres feuillus recouvrant les versants ouest, du fossé continental jusqu'à Salomon Arm, ne correspond à rien de ce que j'ai pu voir jusqu'à maintenant. Bien sûr, j'ai toujours été habituée aux rouges et aux orangers des forêts d'érables et de pins du Québec et de l'Ontario, mais ici, ce jaune, accolé au vert des sapins, est tout simplement spectaculaire. Mon idée initiale était de peindre en regardant vers le nord, les vallées lointaines, mais au moment où je me suis approchée de la voiture, les nuages se sont dispersés et ont laissé apparaitre, une fraction de seconde, le sommet de Willowbank. Wow! La question était réglée; la vue vers le nord attendrait une prochaine fois pour prendre vie. Carol
À l'été 2017, la Colombie-Britannique a connu un des pires étés en matière de feux de forêt. Les routes étaient fermées, les populations évacuées, des communautés entières étaient risquaient d'être décimées. Nous nous sommes rendues jusqu'à Banff en Alberta avant de devoir rebrousser chemin.
En octobre, nous y sommes retournées et avons voyagé à l'intérieur des terres de la province, j'ai été stupéfaite de constater le peu de traces que ces feux avaient laissées sur leur passage. En route vers l'ouest de Revelstoke, notre premier arrêt du matin s'est fait près d'un étang pourvu d'un bel endroit pour nous stationner. J'étais subjuguée par la brume qui s'élevait et glissait doucement à travers les arbres, parfois les recouvrant complètement, parfois nous laissant entrevoir une partie de leur feuillage, parfois nous présentant tout un pan de lumière qui disparaissait aussitôt sur une couche encore plus épaisse de brouillard. J'ai passé plus d'une heure à cet endroit, émerveillée par ce spectacle extraordinaire. J'ai repensé aux feux de forêt de l'été et me suis demandé si la fumée engendrée par les feux avait vagabondé à travers la forêt de la même manière que cette brume matinale. Je serais bien restée à admirer le spectacle devant moi, mais mes doigts gelés et la promesse d'une ondée plus tard dans la journée m'ont convaincue qu'il serait préférable de partir pour Kamloops afin d'arriver le plus tôt possible. En fin de compte, la pluie a commencé à tomber dès que nous sommes arrivés à Kamloops et s'est installée tout le reste de la journée; une bonne chose que je ne sois pas restée dans la brume après tout.
Carol
En octobre, nous y sommes retournées et avons voyagé à l'intérieur des terres de la province, j'ai été stupéfaite de constater le peu de traces que ces feux avaient laissées sur leur passage. En route vers l'ouest de Revelstoke, notre premier arrêt du matin s'est fait près d'un étang pourvu d'un bel endroit pour nous stationner. J'étais subjuguée par la brume qui s'élevait et glissait doucement à travers les arbres, parfois les recouvrant complètement, parfois nous laissant entrevoir une partie de leur feuillage, parfois nous présentant tout un pan de lumière qui disparaissait aussitôt sur une couche encore plus épaisse de brouillard. J'ai passé plus d'une heure à cet endroit, émerveillée par ce spectacle extraordinaire. J'ai repensé aux feux de forêt de l'été et me suis demandé si la fumée engendrée par les feux avait vagabondé à travers la forêt de la même manière que cette brume matinale. Je serais bien restée à admirer le spectacle devant moi, mais mes doigts gelés et la promesse d'une ondée plus tard dans la journée m'ont convaincue qu'il serait préférable de partir pour Kamloops afin d'arriver le plus tôt possible. En fin de compte, la pluie a commencé à tomber dès que nous sommes arrivés à Kamloops et s'est installée tout le reste de la journée; une bonne chose que je ne sois pas restée dans la brume après tout.
Carol
Durant notre périple vers l'Ouest canadien, je suis devenue complètement fascinée par les jeux de couleurs que le soleil répandait sur la neige à différents moments de la journée. Nous en étions à notre dernier arrêt de la première journée de notre voyage. Tout autour de nous, les montagnes s'imposaient. Nous avions regardé s'éloigner le mont Robson dans le rétroviseur pour redécouvrir réellement toute sa splendeur à notre retour. Maintenant, je comprends mieux pourquoi les photographes se lèvent à l'aube et sortent au crépuscule pour capturer cette lumière. J'ai découvert qu'au matin, la neige est bleue et qu'en soirée, on retrouve des touches de roses et de jaunes. Alison
La première fois que j'ai aperçu cet arbre, je remontais à pied la sortie pour la Transcanadienne en provenance de Hook road. À côté de cet arbre dépouillé et mort se trouvait une colline décharnée émergeant de la rivière. Je n'ai pu m'empêcher de remarquer deux aigles à tête blanche perchés au sommet de l'arbre. Alors que je me rapprochais, j'ai vu qu'il y en avait en fait sept dans ce seul arbre - trois adultes et quatre jeunes aussi gros que leurs parents, mais n'arborant pas encore leur plus beau plumage. Lorsque je me suis retrouvée assez près d'eux, deux se sont envolés, et je me suis demandé ce que ces magnifiques prédateurs pouvaient bien faire ici jusqu'à ce que j'aperçoive une volée de moineaux bien installée sur les fils électriques longeant la voie ferrée. Je me suis dit: «À la soupe!» J'ai su à cet instant précis qu'il fallait inclure cette image dans notre projet. Pour les besoins de la cause, je n'ai laissé qu'un seul aigle adulte dans l'arbre et ai réduit le nombre de moineaux sur les fils, mais je garde en mémoire toute la force de l'image originale. Même si je ne suis pas restée assez longtemps pour vérifier si le diner a bel et bien eu lieu, je me demande combien de petits oiseaux ont eu la vie sauf. Carol
Le deuxième matin de notre voyage à travers la Colombie-Britannique, nous avons descendu notre première vraie pente abrupte, ce fut pour le moins édifiant! Ici, les panneaux de vitesse sont faits de néons colorés afin de capter l'attention des conducteurs de véhicules. Bon Dieu qu'ils ont capté mon attention! J'ai eu la chance de tomber sur un de ces panneaux juste après avoir expérimenté la descente de la première pente. Le contraste entre les panneaux lumineux et le ciel matinal ainsi que les ombres sur la neige, tout comme le thème de l'homme par rapport à la nature m'a toujours attirée. Alison
Immense, aride, frappante, magnifique. Les mots me manquent. Cette vallée m'a bouleversée comme aucune ne l'a fait jusqu'à maintenant. C'est peut-être cliché, mais je sais que je pourrais peindre Thompson Valley durant des années sans jamais me lasser. On distingue deux rails de chemins de fer longeant chaque côté de la rivière, un vers l'est et l'autre vers l'ouest, car chacune des rives est trop étroite pour accueillir les doubles rails. Les énormes trains qui passent ressemblent à des jouets d'enfants lorsqu'ils longent ces montagnes majestueuses. Le ciel et l'eau étaient d'un bleu intense et les quelques arbres qui trouvaient leur voie dans ce sol désertique jalonnaient les fissures des parois rocheuses là où des filets d'eau coulaient. Tout simplement phénoménal. Carol
Le jour où nous avons roulé à l'ouest de Prince George, il faisait froid, très froid, quelque chose comme -350 avec le facteur vent. Je portais le gros chapeau de fausse fourrure, un foulard, un manteau d'hiver et des pantalons de neige. Tomber sur l'affiche qui proposait du miel à vendre m'a rappelé les journées chaudes d'été, les bermudas et la crème solaire. Alison
Alors que nous nous dirigions vers le sud en passant par la vallée de Fraser River, nous quittions la région d'ombre pluviométrique de l'Okanagan et entrions dans la forêt pluviale. Toute la journée, il a plu. Nous avons contourné les montagnes, traversé Spencer's Bridge et Spuzzum puis, nous nous sommes arrêtées à une aire de pique-nique au nord de Haig. Il pleuvait encore un peu tandis que j'explorais cet endroit coincé entre une falaise et un petit lac. Cet arrangement est en fait un amalgame de deux perspectives, le nord et le sud, que j'ai comprimées à l'intérieur d'un grand rectangle au lieu d'un panorama émacié que j'aurais eu à utiliser si j'avais voulu garder les proportions. De cette façon, je pouvais mieux interpréter l'essence et la beauté même de ce lieu plutôt que de me contenter de reproduire une copie conforme à la réalité. Carol
À cet endroit, ce sont les lignes qui s'entrecroisent qui m'ont le plus frappée; la rampe qui suit la ligne de la route, puis les rails de trains qui en suivent une autre, tout cela borné par une lisière d'arbres. La lumière d'après-midi créait de l'ombrage sur et à travers les arbres, ce qui provoquait de superbes ombres colorées s'opposant à la lumière du soleil. Je me suis rendu compte que ce qui avait été créé par les hommes semblait plus rigide et présentait des couleurs sombres alors que ce qui avait été créé par la nature exposait des lignes fluides qui adoucissaient le décor. Alison
Lorsque nous sommes arrivées dans la région de Vancouver, le soleil disparaissait déjà au loin. Le lieu où nous devions nous arrêter se trouvait sur une route très achalandée où les arrêts étaient interdits. Heureusement, avant qu'il fasse nuit, nous avons trouvé un endroit où s'arrêter dans un stationnement d'une église près du viaduc de Caribou road. Nous nous sommes alors précipitées sur le pont pour apprécier ce que le site nous réservait. Comme nous l'avons maintes fois constaté lors de notre périple, les points de vue les plus incroyables proviennent souvent d'endroits improbables. Alors que la circulation battait son plein sur la route, les derniers rayons du jour dansaient sur le feuillage rouge d'automne et sur les tours de Coquitlam dans la vallée de la rivière Brunette. Dans le coin inférieur gauche de la toile, j'ai ajouté une voiture qui s'engageait dans la sortie qui menait vers la Transcanadienne. Nous sommes restées jusqu'à ce que la noirceur soit complète, satisfaites de ce que nous avions vu et convaincues que ce que nous avions trouvé s'inscrirait parfaitement dans notre projet. Carol
La lumière, qui descendait rapidement derrière les montagnes, jetait un éclairage intéressant sur les rails qui passaient sous le viaduc. La neige était légère et agréable et une parcelle de lune était accrochée dans le ciel. Je ne pouvais m'éloigner de la voiture sans monter sur un très gros amas de neige et risquer de basculer dans le fossé. J'aimais bien les ombres saccadées s'étirant sur la neige inégale, la nouvelle neige qui s'accrochant aux arbres, et les jets de lumière sur la clôture de bois. Alison
Même si nous étions à la mi-octobre et que les feuilles rougeoyantes d'automne nous en mettaient plein la vue, lorsque nous nous sommes arrêtées au-dessus de la baie de Malahat, une douce chaleur nous permettait de nous promener en chandail à manches courtes. Voici une scène prise du stationnement du Chalet de Malahat, un des petits restaurants qui surplombaient la baie le long de la Transcanadienne. Nous avons pris le temps de bien nous restaurer dans la salle à manger qui nous offrait une vue magnifique sur l'eau du haut de notre promontoire. Tout simplement spectaculaire! J'y serais restée tout l'après-midi à admirer le jeu de la lumière du jour sur l'eau et les collines au loin. Même si ce n'est pas le totem le plus impressionnant de l'île de Vancouver, tout, autour de lui, était magnifique et nous en gardons un souvenir impérissable.
À mi-chemin d'une route sinueuse et glissante se trouve cette vue magnifique. Elle se révèle au détour du virage et il est difficile de ne pas quitter les yeux de la route pour admirer ce paysage spectaculaire. Nous avons eu la chance de le voir alors que le soleil se levait. Je me suis tout à coup mise à chanter comme si j'étais dans une chorale, ce qui est loin d'être le cas, mais la lumière sur la montagne et cette apparition inattendue était à couper le souffle. Alison
La Transcanadienne se termine à la borne du kilomètre 0 situé dans le parc de Beacon Hill, à Victoria sur l'île de Vancouver. À cette borne, nous retrouvons une statue de bronze rendant hommage à Terry Fox. Aujourd'hui, encore, ma gorge se serre chaque fois que je pense à tout ce qu'il a accompli, il y a deçà plusieurs années, et combien notre nation l'a pleuré lorsqu'il nous a quittés. Le titre de cette toile vient directement d'un vers de la version anglaise de notre hymne national, en l'honneur d'un de nos plus grands héros et de sa quête de nous défaire une fois pour toutes de cette maladie pernicieuse.
Terry n'a jamais pu réaliser son but d'atteindre le Pacifique, mais ses efforts inspirants à galvaniser et à mobiliser des fonds pour la recherche contre le cancer ont dépassé les frontières et ses rêves les plus fous. Dans tous les pays où j'ai vécu, on organise annuellement la course Terry Fox - Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Koweït, les Philippines et les États-Unis, tous connaissent et honorent l'homme et sa cause. J'ai des souvenirs très vivides de sa course et des foules qui l’encourageaient tout au long de son périple de Saint-Jean, Terre-Neuve, vers de l'Ouest canadien, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus continuer. Pendant que j'étais au parc, un flot constant de touristes asiatiques et d’ailleurs dans le monde rendaient hommage à Terry en prenant des autoportraits ou encore des photos de groupes avec ce héros canadien. Continuez de courir, continuez de lutter. Carol
Terry n'a jamais pu réaliser son but d'atteindre le Pacifique, mais ses efforts inspirants à galvaniser et à mobiliser des fonds pour la recherche contre le cancer ont dépassé les frontières et ses rêves les plus fous. Dans tous les pays où j'ai vécu, on organise annuellement la course Terry Fox - Singapour, la Nouvelle-Zélande, le Koweït, les Philippines et les États-Unis, tous connaissent et honorent l'homme et sa cause. J'ai des souvenirs très vivides de sa course et des foules qui l’encourageaient tout au long de son périple de Saint-Jean, Terre-Neuve, vers de l'Ouest canadien, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus continuer. Pendant que j'étais au parc, un flot constant de touristes asiatiques et d’ailleurs dans le monde rendaient hommage à Terry en prenant des autoportraits ou encore des photos de groupes avec ce héros canadien. Continuez de courir, continuez de lutter. Carol
À un mille à l'est de notre arrêt, nous avons vécu une expérience incroyable! Une route à double sens accolée à une voie ferrée du CN, enclavée entre deux falaises doublées de pierres en porte-à-faux, voilà le décor dans lequel nous roulions depuis un moment. Nous nous dirigions vers l'ouest, donc les parois en granite se trouvaient du côté passager, elles étaient si près, qu'on aurait pu les toucher. Alors que nous nous éloignions d'elles, un train du CN arrivait à vive allure dans notre direction; la classique image de la lumière rouge d'un train et le logo du CN grossissaient dans notre pare-brise - de l'adrénaline à l'état pur! J'aurais tellement souhaité que cette expérience palpitante fasse partie de notre série de photos, mais ce ne fut pas le cas. Après le passage du train, je me suis placée sur les rails, sur cette image précise, nous regardons vers l'ouest, là d'où venait le train. Alison
Deux remorqueurs sortent en mer, peut-être pour touer un navire d'Hectare Straight. Ils étaient les deux seuls points lumineux en cette journée nuageuse, mais chaude. Nous avions entamé notre journée à Smithers, en Colombie-Britannique à -300, et trois heures plus tard, nous profitions d'un doux 10C. Vous comprendrez que nous avons hésité quelque peu avant d'entreprendre notre voyage de retour. Alison